EGM : Escadrons de Gendarmerie Mobile

Gendarmerie Nationale

Les Escadrons de Gendarmerie Mobiles, EGM, ont été créés en 1921 et dépendent de la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale, DGGN. Ils sont présents sur l’ensemble du territoire français (métropolitain et outre-mer) ou en opérations extérieures en tant qu’unités de sécurités mobiles (terme désignant indifféremment une CRS de la Police nationale ou un EGM de la Gendarmerie nationale).

En 2018, les EGM sont composés de 12,800 hommes et femmes (depuis 2016) pour 109 escadrons d’environ 110 gendarmes. Tous les escadrons sont basé en France métropolitaine et partent en mission de 3 mois en outre-mer régulièrement.

Les EGM sont des éléments militaires rattachés au Ministère de l’intérieur depuis 2009. Leur champs d’opérations, plus vaste que celui des CRS, va du maintien de l’ordre aux insurrections armées, évacuations de ZAD, escortes de produits nucléaires etc . Ils disposent aussi d’hélicoptères et de blindés. Ils ont entre autre été déployés en Afghanistan entre 2001 et 2014.

Ils sont facilement identifiables par leurs casques bleus roi et l’étiquette « gendarmerie » dans le dos.

Le peloton d’intervention, PI, assure les mêmes tâches que les autres groupes mais effectue aussi des missions spécialisées. En maintien de l’ordre les PI sont entre autre capables de réaliser des interpellations ciblées et de pénétrer dans des lieux barricadés.

L’équipement des EGM est très complet aux vues des leurs différentes missions. Il va du kit complet d’armement de maintien de l’ordre au fusil d’assaut FAMAS et HK en passant par des équipements pour les risques NRBC (Nucléaires, Radiologiques, Biologiques, Chimiques) . Le parc de véhicule est lui aussi très complet avec des hélicoptères, des blindés et des grilles anti-émeute plus grandes que celles des CRS.

Sur les 109 escadrons, 7 sont équipés de véhicules blindés et sont regroupés dans le Groupement Blindé de la Gendarmerie Mobile, GBGM, à Satory. Ils disposent en tout de 84 Véhicules Blindés à Roues de la gendarmerie (VBRG), 20 véhicules de l’avant blindé (VAB) et 26 véhicules civils blindés (VCB).

Les VBRG sont régulièrement utilisés en Outre-mer et en France métropolitaine lors de l’évacuation de la ZAD de Notre-Dame-Des-Landes en 2018 puis lors des manifestations des Gilets Jaunes. Leur première utilisation semble remonter à 1975 lors d’un assaut contre des autonomistes Corse. Leur rôle, en France, est avant tout défensif en permettant l’avancé sur des barricades à l’abris des projectiles, cocktails Molotov etc ou le dégagement de route avec leur lame avant. Cependant comme l’a révélé Gaspard Glanz, les VBRG sont capables de projeter du lacrymogène en poudre (plus concentré que les fumigènes) via un diffuseur à l’avant du véhicule.

À l’issue d’une mise en concurrence initiée en décembre 2020, le ministère de l’Intérieur a commandé 90 véhicules blindés de maintien de l’ordre pour la Gendarmerie nationale. La société Soframe a remporté le marché, avec le modèle ARIVE le 27 octobre 2021 pour la somme de 56 millions d’euros. Un premier exemplaire sera commandé pour une livraison au 1er semestre 2022. Si tout va bien, les 89 véhicules restants seront ensuite commandés. Quatre véhicules blindés de maintien de l’ordre (VBMO) ont été utilisés pour la première fois fin juin 2023. 

Véhicule blindé de maintien de l’ordre (VBMO)

Le VBMO est équipé de plusieurs équipements de surveillances et de différentes armes. Sur son toit, le camion est orné d’un fusil mitrailleur de type FN MAG 58, capable de tirer 1000 coups à la minute d’un calibre 7.62. Une arme de guerre, pilotée depuis l’intérieur du véhicule grâce à une caméra intégrée au système, qui restera fixée au blindé même lors de mission de maintien de l’ordre (sous housse et sans munitions). Le Centaure dispose aussi, sur son toit, d’un lance-grenades lacrymogène, venu de Corée du sud, capable de tirer 30 munitions à deux reprises. Derrière ce lance-grenades, une imposante caméra de l’entreprise française Syt Technologie. D’après le catalogue du fabricant, ces caméras sont capables d’identifier une personne à plus d’une dizaine de kilomètres en plein jour et à quelques kilomètres de nuit. Tout à l’arrière, on trouve, enfin, une tourelle composée de quatre micros dédiés à la détection acoustique de tirs par l’entreprise Metravib Defence.

Les groupements de gendarmerie mobile rassemblent de 4 à 10 escadrons. Il en existe 18 aujourd’hui. Ces groupements sont rassemblés dans 7 régions différentes.

Les groupements sont commandés par un officier supérieur . Lors d’événements nécessitant l’engagement de plusieurs escadrons ou lors de déplacements de longue durée (outre-mer, opérations extérieures, Corse, etc), ils sont amenés à commander un « groupement tactique gendarmerie » (GTG, de 2 à 6 EGM) ou un « groupement opérationnel de maintien de l’ordre » (GOMO comptant plusieurs GTG).